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Archives du 26 janvier 2013

Esfahan, la cité des mosquées bleues

Esfahan nous aura beaucoup marqué. C’est une ville où on s’imagine facilement vivre : plein de vie, de petits endroits où manger, de parcs où flâner, de sourires dans la rue. C’est pourtant la troisième plus grande ville d’Iran – et la plus visitée, autant par les étrangers que par les Iraniens. Et ça se comprend aisément ! Chargée d’histoire et de bâtiments plus beaux les uns que les autres, avec quelques-uns des meilleurs plats dont je me rappelle de notre séjour (essayer le taschin, une sorte de riz croustillant).

Il aura fait super moche pourtant, les 2 jours où nous avons tenté de visiter la ville : crachin ou pluie, vent glacial, des températures en-dessous de 5°C. En dehors de la ville, dans le désert, il neigeait même ! Autant dire qu’on avait qu’une envie : rester à l’hôtel au fond du lit ! Les visites étaient parfois un peu raccourcies « Tu as vu comme c’est beau ? Oui, c’est bon, vu ! Allez, on y va, on sort d’ici !!! » Les mosquées, avec leurs couloirs et leurs halls tout en longueur, renforcent le vent, et ce n’était pas du plus agréable :)

Et pourtant… Les mosquées d’Esfahan, tout du moins les deux sur la place Naghsh-e Jahan, sont tellement magnifiques qu’on pourrait rester des heures à les admirer. Il n’y a que le vent, vraiment, qui nous a incité à en sortir. Tellement, tellement belles !

Mosquée du Sheikh Lutfallah

Entrée de la mosquée

Entrée de la mosquée

Détail du mur extérieur

Détail du mur extérieur

Billet d'entrée : 5000 rials. Soit 1/8ème d'euro, pour un site classé de l'UNESCO (pour comparer, Angkor Wat, c'est de l'ordre de 35€ la journée !)

Billet d’entrée : 5000 rials. Soit 1/8ème d’euro, pour un site classé de l’UNESCO (pour comparer, Angkor Wat, c’est de l’ordre de 35€ la journée !)

Le couloir intérieur, conduisant au hall de prière

Le couloir intérieur, conduisant au hall de prière

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Détail du couloir

Détail du hall de prière

Détail du hall de prière

Hall de prière

Hall de prière

Le dôme

Le dôme

Juste en face de cette mosquée se trouve le Palace d’Ali Qapu. Quelques belles peintures sur les murs, des vieilles pierres et des murs épais, mais difficiles de vraiment s’imaginer la grandeur du lieu à l’époque où les sultans y habitaient encore ! Seul l’emplacement et la vue sur la place Naghsh-e Jahan permettent de se plonger dans l’imagination.

Palace d’Ali Qapu

Vue sur la place depuis la terrasse du Palace

Vue sur la place depuis la terrasse du Palace

Une fenêtre... Je suis fascinée par les portes et les fenêtres !

Une fenêtre… Je suis fascinée par les portes et les fenêtres !

Peinture au plafond, salle de réception

Peinture au plafond, salle de réception

Détails de la peinture

Détails de la peinture

Salle de musique, dont les murs sont découpés avec de petites niches : but décoratif et pour l'effet accoustique recherché :)

Salle de musique, dont les murs sont découpés avec de petites niches : but décoratif et pour l’effet accoustique recherché :)

Sur le côté Sud de la place se dresse la Mosquée du Shah, la Grande Mosquée d’Esfahan. Elle est effectivement bien plus grande que la précédente, et les décorations encore plus élaborées, mais elle ne m’a pas autant marqué. Peut-être à cause du froid, ou peut-être justement à cause de la grandeur des lieux, qui enlèvent un peu de cette connexion intime que l’on peut créer avec un monument que l’on visite.

Mosquée du Shah

Détail du porche d'entréeOui, c'est totalement dingue de grandeur !

Détail du porche d’entrée
Oui, c’est totalement dingue de grandeur !

Le dôme du hall principal

Le dôme du hall principal

Détail du hall principal

Détail du hall principal

Détail du hall principal

Détail du hall principal

Détail d'une des coupoles latérales

Détail d’une des coupoles latérales

La prière de 13h venait de se terminer lorsqu'on a visité la mosquée

La prière de 13h venait de se terminer lorsqu’on a visité la mosquée

Détail de détails :)

Détail de détails :)

Le reste de nos pérégrinations a consisté à visiter le bazaar (et à vouloir tout y acheter !), à se faire courtiser par des marchands de tapis qui veulent « juste discuter autour d’une tasse de thé » (oui, oui, bien sûr, je vous crois :p), de quêtes au trésor des petits restos & desserts locaux indiqués sur la carte du Lonely Planet, de promenade gelée au bord du fleuve à sec, et de mains glacées serrées autour d’une tasse de thé.

C’était vraiment une belle ville ! Et, évidemment, on veut vraiment y retourner, un jour où il fera plus chaud :)

Vélo dans le bazarLe tissu qui recouvre le stand est en coton, et est imprimé à la main en utilisant des moules en bois de poirier. C'est magnifique, on en a acheté 2, et eux ils les utilisent comme des chiffons haha

Vue du – Le tissu qui recouvre le stand est en coton, et est imprimé à la main en utilisant des moules en bois de poirier. C’est magnifique, on en a acheté 2, et eux ils les utilisent comme des chiffons haha

Le fleuve à sec, avec 5 ponts historiques en pierre. Certains blâment le gouvernement (barrages ?), d'autres le réchauffement climatique, d'autres disent que c'est juste saisonnier. Qui sait ? Toujours est-il que le signe était hilarant (et que vu la température, eau ou pas, on ne s'y serait jamais risqués !)

Le fleuve à sec, avec 5 ponts historiques en pierre. Certains blâment le gouvernement (barrages ?), d’autres le réchauffement climatique, d’autres disent que c’est juste saisonnier. Qui sait ? Toujours est-il que le signe était hilarant (et que vu la température, eau ou pas, on ne s’y serait jamais risqués !)

 

 
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Publié par le 26 janvier 2013 dans Iran

 

Célébrer Noël en Iran

Alors qu’on était encore en Malaisie, une idée « folle » nous est venue : et si on cherchait une église pour assister à la messe de Noël. Dans la famille de Ferdi, c’est une tradition. Dans la mienne, ça l’était, mais ça fait bien longtemps que je n’y ai pas assisté. Et aller à la messe le 24 au soir, quel meilleur signe pour montrer qu’en Iran, nous n’est pas aussi noir que les médias veulent bien vous le faire croire ?

Sitôt arrivés à Esfahan, à 16h30, on se jette sur le Lonely Planet et on prend le taxi, direction le quartier arménien. Réfugiés en Iran depuis le génocide en Turquie au début du 20è siècle, la plupart des Arméniens sont restés chrétiens, et c’est donc dans leurs communautés que l’on trouve « un autre Iran ».

La Cathédrale Vank ressemblerait plutôt à une mosquée, mais la croix sur le dôme et les peintures à l’intérieur nous rappellent bien où nous sommes. A l’entrée, direction le guichet et, surtout, les informations ! On n’a aucune idée de l’heure à laquelle il y aurait messe, si messe il y a. Renseignements pris, il y a bien une messe de Noël, dans une petite église de quartier. La dame nous écrit une longue adresse en Farsi, à montrer à un taxi, et nous dit de visiter la cathédrale pendant qu’elle vérifie l’heure de la messe.

L’intérieur de la Cathédrale était psychédélique ! Des peintures couvrent la totalité des murs, et une fresque du martyr de St Grégoire le montre dans des positions vraiment pas catholiques ! (Imaginez la tête à l’envers, les 4 membres attachés en croix, un entonnoir entre les jambes, ses bourreaux y versant de l’eau) Le reste des fresques était magnifique cependant :)

Et dehors ? Un faux décor de Noël :D

Cathédrale Vank

Cathédrale Vank

De la neige, des sapins et un Père Noël ? Surréel !

De la neige, des sapins et un Père Noël ? Surréel !

Retour rapide à l’hôtel pour une douche et enfiler des vêtements un peu correct, et course pour arriver à l’église à 19h, l’heure prévue. Le taxi a eu un mal fou à trouver l’allée, s’est arrêté à tous les magasins Canon du quartier, et nous avons fini entre les mains d’un sans-abri handicapé mental, qui s’est révélé être le seul de la rue à savoir où se cachait l’église ! Alors qu’on se faufile dans la ruelle, on aperçoit une petite fille de 4 ans, toute habillée de rouge et de blanc en fausse fourrure. Ouh là là, ça sent Noël !

L’église se trouve dans une petite cour, elle-même entourée de murs qui, de l’extérieur, paraissent tout à fait anodins. Si l’on ne sait pas exactement où on va, elle est impossible à trouver… Un peu timides mais super excités, on se fraye donc notre chemin au milieu des familles et des jeunes et plus vieux. L’église est visiblement consacrée à la Vierge Marie, et contient deux rangées de bancs en bois, avec des balcons à l’étage pour accueillir le surplus de visiteurs. Comme on ne voulait pas « voler » les places des habitués, on a monté les escaliers en pierre, et on s’est calés en hauteur, sans déranger personne.

Et c’était une place de choix ! Pour observer les ado aller et venir pendant la messe, voir les jeunes filles aux talons de 12cm et portant le voile aller faire des discours aux pupitres, pour voir les petits vieux de 80-90 ans arriver un peu tard et se faire offrir des places près des soeurs à l’avant, pour voir tous les retardataires s’empiler petit à petit à l’arrière, jusqu’à ce que la moitié de l’allée soit pleine de gens debout. Ca faisait chaud au coeur, vraiment.

Et c’est là que la chorale s’est mise à chanter « Il est né le divin enfant ». En Français. Surréaliste ! Le reste était en Arménien, on a eu droit à Jingle Bells, mais avoir 2 chansons en Français ? Juste incroyable … :)

Le genre d’expériences qui restent gravées dans la mémoire !

Messe de Noël :)

Messe de Noël :)

On avait l'endroit parfait pour prendre deux - trois photos discrètement...

On avait l’endroit parfait pour prendre deux – trois photos discrètement…

 

Et la crêche !

Et la crêche !

 
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Publié par le 26 janvier 2013 dans Iran