Esfahan nous aura beaucoup marqué. C’est une ville où on s’imagine facilement vivre : plein de vie, de petits endroits où manger, de parcs où flâner, de sourires dans la rue. C’est pourtant la troisième plus grande ville d’Iran – et la plus visitée, autant par les étrangers que par les Iraniens. Et ça se comprend aisément ! Chargée d’histoire et de bâtiments plus beaux les uns que les autres, avec quelques-uns des meilleurs plats dont je me rappelle de notre séjour (essayer le taschin, une sorte de riz croustillant).
Il aura fait super moche pourtant, les 2 jours où nous avons tenté de visiter la ville : crachin ou pluie, vent glacial, des températures en-dessous de 5°C. En dehors de la ville, dans le désert, il neigeait même ! Autant dire qu’on avait qu’une envie : rester à l’hôtel au fond du lit ! Les visites étaient parfois un peu raccourcies « Tu as vu comme c’est beau ? Oui, c’est bon, vu ! Allez, on y va, on sort d’ici !!! » Les mosquées, avec leurs couloirs et leurs halls tout en longueur, renforcent le vent, et ce n’était pas du plus agréable :)
Et pourtant… Les mosquées d’Esfahan, tout du moins les deux sur la place Naghsh-e Jahan, sont tellement magnifiques qu’on pourrait rester des heures à les admirer. Il n’y a que le vent, vraiment, qui nous a incité à en sortir. Tellement, tellement belles !
Mosquée du Sheikh Lutfallah
Juste en face de cette mosquée se trouve le Palace d’Ali Qapu. Quelques belles peintures sur les murs, des vieilles pierres et des murs épais, mais difficiles de vraiment s’imaginer la grandeur du lieu à l’époque où les sultans y habitaient encore ! Seul l’emplacement et la vue sur la place Naghsh-e Jahan permettent de se plonger dans l’imagination.
Palace d’Ali Qapu
Sur le côté Sud de la place se dresse la Mosquée du Shah, la Grande Mosquée d’Esfahan. Elle est effectivement bien plus grande que la précédente, et les décorations encore plus élaborées, mais elle ne m’a pas autant marqué. Peut-être à cause du froid, ou peut-être justement à cause de la grandeur des lieux, qui enlèvent un peu de cette connexion intime que l’on peut créer avec un monument que l’on visite.
Mosquée du Shah
Le reste de nos pérégrinations a consisté à visiter le bazaar (et à vouloir tout y acheter !), à se faire courtiser par des marchands de tapis qui veulent « juste discuter autour d’une tasse de thé » (oui, oui, bien sûr, je vous crois :p), de quêtes au trésor des petits restos & desserts locaux indiqués sur la carte du Lonely Planet, de promenade gelée au bord du fleuve à sec, et de mains glacées serrées autour d’une tasse de thé.
C’était vraiment une belle ville ! Et, évidemment, on veut vraiment y retourner, un jour où il fera plus chaud :)